Faire du neuf avec des vieux…
20ème journée de l'ARAGP
2006
2006
Titre « osé » pour cette Journée d’étude…
…Vieillir : qu’en penser avant Freud, après Freud et ses proches disciples, après d’autres auteurs précurseurs tels que C. Balier, J. Guillaumin, H. Bianchi, G. Le Gouès, D. Quinodoz et tous ceux qui ont suivi, qui (ré) interrogent actuellement théories et pratiques, en adaptation constante à la clinique rencontrée et à leur propre avancée dans l’âge…
Le contexte actuel, les problématiques psychiques du temps présent, l’allongement de la durée de la vie ( lorsque, il y a 50 ans , la Sécurité Sociale a été créée en France, l’espérance de vie était inférieure à l’âge de la retraite !), la mise en lumière fréquente de « maladies vedettes » (de la maladie d’Alzheimer à la cancérologie…), l’emboîtement pluriel des générations…, autant d’éléments, parmi d’autres, susceptibles d’interroger et peut-être de modifier l’approche théorico-clinique psychanalytique de ces temps de vieillissement.
La dynamique de la Journée d’Etude sera de tenter, ensemble, « une forme de dialogue intergénérationnel sur la crise du vieillissement »
En 2006, qu’est-il opportun d’éclairer de cette thématique « travail du vieillir » « crise du vieillissement » ? Que peuvent en dire les générations avancées dans l’âge, les générations intermédiaires et les générations plus jeunes ?
Changements nécessaires ou non d’optique en fonction de l’autre, en fonction de soi, de son expérience? Que garder, que comprendre, que découvrir de neuf, qu’inventer ?
Est-il encore pertinent de penser l’histoire de vie en terme de crises successives ? Crise du milieu de la vie, crise de sénescence, crise du vieillissement, seconde crise d’adolescence, crise du grand âge…quels axes cliniques sont ici possibles ? …
Pour chaque sujet vieillissant ou vieillard, comment vivre et survivre à l’Histoire et à son histoire ? Dans quelle temporalité historique traversée, dans quels processus intersubjectifs, dans quelle dynamique intrapsychique ?
Dans le long vieillir, quels risques certains, quelles opportunités possibles ?
Les vieux et la fin de vie nous obligent à être créatifs sur le plan théorique et à ouvrir des chantiers de réflexion qui ne s’étaient pas posés jusque là…
Revisiter sa propre écriture, témoigner de son point de vue « d’usager », accueillir l’homme vieillissant en appui sur un dispositif analytique, parler séparations très tardives à travers l’histoire conjugale et entendre divorce et promesses dans leurs conséquences sur le vieillir individuel, tenter de rendre compte de la « méconnaissance » acquise comme expérience dans la clinique auprès des âgés… Conférences, communications, témoignage visuel, réflexions et débats tenteront dans une compréhension psychanalytique et singulière de penser la vieillesse d’aujourd’hui et peut-être d’ouvrir des voies de compréhension nouvelles, étonnantes et mobilisatrices…
Présentation de la journée
Catherine ROOS, psychologue, Lyon
Vieillir, il n’est jamais trop tard… »
Danièle QUINODOZ, psychanalyste, Société Suisse de Psychanalyse
Vieillir… de l’importance d’une identité de vieillard bien assumée
Henri DANON-BOILEAU, psychiatre, psychanalyste, Paris
Situation clinique : une analyse chez un sujet vieillissant de 68 à 75 ans
Marie-Luce BISETTI, psychanalyste, Genève
Mots et murmures du couple sur la mort, rôle et fonction de la promesse
Olivier BAGES-LIMOGES, infirmier psychiatrique, étudiant en Master de Psychopathologie, Lyon
La séparation tardive du couple : divorce versus placement
Jean-Marc TALPIN, psychologue, Maître de conférence
Si tu crois, fillette…
Jérôme PELLERIN, psychiatre auprès de personnes âgées, hôpital Charles Foix, Ivry-sur-Seine